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crise systémique - Page 4

  • La crise

    Elle n'est pas finie ! Mais ma foi, de cela vous vous en doutiez ; même si vous faisiez semblant de croire aux histoires que nous racontent nos médias. 

    A l'inverse de ce que soutiennent les discours officiels, les temples de la consommation commencent à s'effondrer. C'est tout simplement en raison du chômage, qui a déjà atteint un niveau qui n'est pas soutenable à long terme par les systèmes sociaux quand ils existent.

    La modeste retombée des efforts massifs des plans de relance ne fera pas illusion très longtemps. La fin des perfusions massives, tant monétaires que budgétaires est annoncée.

    La réalité de la crise systémique va apparaître dans tous ses aspects, et c'est heureux car cela mettra fin aux techniques de replâtrage qui ont juste permis aux financiers de se refaire une santé et d'encaisser des bonus considérables.  

    Il faudra bien remonter les taux d'intervention des banques centrales, donc un resserrement du crédit qui se traduira par un nouveau ralentissement de l'activité.

    Et ce n'est pas tout. Une crise systémique n'est pas seulement financière, économique, sociale.  Elle conjugue des vecteurs écologiques, énergétiques, culturels, pour ne citer que les plus signifiants.

    Tant que nos dirigeants n'auront pas « appréhendé » le fait incontournable qu'on ne règle pas une crise systémique, c'est-à-dire globale et totale, avec des mesures partielles et linéaires, qui n'intègrent pas la notion de rétroaction, de contexte, de lieux et de temps, ils ne feront que poser des emplâtres sur nos jambes de bois.

    Au fait, la systémique, c'est quoi ?

    Je préciserai que c'est avant tout la définition d'un système qui s'imbrique et si possible s'autorégule. Il suffit qu'une pièce de ce système bouge pour que tout bouge, s'emballe ou s'équilibre. Traduction, en langage de praticien de l'approche systémique : Quand on s'occupe d'un individu en crise par exemple, on intègre aussi sa famille, son groupe, son environnement local pour une analyse de l'événement dans un environnement global, afin de débloquer des situations, de régler des conflits. Il s'agit de changer une « organisation », un système en crise, ou encore, en essayant, par exemple, d'aider une famille, un groupe, à modifier son regard sur un enfant, un autre groupe.

    On part du principe qu'un fonctionnement isolé, un comportement, une réponse, toujours le même, n'est plus efficace et suffisant pour régler une situation nouvelle. Avec l'approche systémique, on apprend à se déprogrammer, pour éliminer les « objets encombrants ». Mais aussi progresser, se débarrasser de ses phobies, et améliorer sa communication avec les autres. Enseignement de base : « Nous avons tous une carte du monde », qui nous est propre et qui n'est pas obligatoirement la « réalité ». À nous alors d'accepter « la carte des autres », sans la juger et si nécessaire modifier sa propre carte si inadaptée à un environnement changeant

    Faudra t'il donc subir, comme en Haïti, la loi d'une cruelle nécessité pour oser le « changement » dans nos attitudes et nos comportements face aux défis de tous ordres qui nous sont adressés ?

    Je le crains et ma foi c'est avec curiosité que j'attends la fin de cette histoire et le commencement d'une autre.     

     

  • Le monde change

    Vous n'avez pas remarqué ? Le monde décélère. Les analystes... les économistes... et les politiciens bavards ralentissent leur débit. Le flot de nouvelles se tarit, se fait dérisoire. Le bruit de fond s'apaise. Même les prédicateurs de l'apocalypse style 2012, mettent une sourdine à leur sens divinatoire. Il ne manquerait plus que la réalité leur donne raison. Gare à la prédiction qui se réalise, justement parce qu'on la prédit. 

    Il semble se passer quelque chose qui nous échappe, que nous ne savons pas ou ne pouvons pas correctement appréhender. Cela dit, il se passe toujours beaucoup de choses que nous ne comprenons pas. Cela, un systémicien le sait. La « totalité » et la « signification globale » d'un évènement nous seront probablement à jamais inaccessibles quelles que soient nos capacités d'analyse.

    Mais là, c'est autre chose ! Il semble que chacun retienne son souffle, attend, et fait des provisions d'énergie, pas seulement de boîtes de conserves.

    Les économistes nous disaient que la crise est passée, d'autres que le climat après tout ce n'est pas « aussi pire », les politiques que la relance est là, que les terroristes sont en prison et que la paix est pour demain au Moyen Orient.

    Et pourtant, c'est quoi ce silence soudain, juste après Copenhague, cette angoisse qui nous prend brusquement lorsque l'on entend le rire de son enfant et que son regard confiant plonge dans le nôtre ?

    Qu'entendons-nous, que devinons-nous, derrière les mots convenus et les paroles prudentes des uns et des autres ?

    Et je ne parle pas de ces rumeurs et théories du « complot » qui agitent les médias, elles ont toujours existé et ne se matérialisent dans la « réalité » que fort rarement.

    Non, je fais allusion à cette inquiétude qui, peu à peu, se transforme en angoisse et bientôt en peur irraisonnée et irraisonnable.

    Attention à la peur, celle qui vient de nos entrailles, qui ne connaît pas la raison, qui obscurcit notre intelligence et qui se livre à la passion.

    Si nous sommes au cœur de la tourmente, dans l'œil du cyclone, si le monde doit changer et subir de sombres bouleversements qu'on nous le dise et que l'on s'y prépare. Mieux vaut un changement attendu, compris et accepté que d'attendre des lendemains qui chantent et subir un tsunami en maillot de bain sur une plage ensoleillée.

    Les grands schémas sont devenus incompréhensibles, plusieurs évènements sont en train de se produire au même moment  et ce ne sont pas de petits défis. Chacun d'entre eux provoquerait une crise digne de ce nom. Associez-les, mettez-les en cohérence, cherchez leur point de convergence et vous avez tous les ingrédients pour décrire le désastre possible.

    Vous me direz, le pire n'est jamais certain, mais tout de même, si notre intuition était bonne, que se passerait-il ? Nous n'en savons rien. Nous aimerions bien le savoir.

    Je ne sais pas vraiment ce qui m'attend, mais je fais mien le « principe de précaution » et je me prépare au pire, psychologiquement, socialement et, ma foi, matériellement.

     Comme je ne suis pas Cassandre, je vous souhaite une bonne, une excellente année 2010, 2011, 2012 et même au-delà !      

     

  • Les vrais problèmes

    Les vrais problèmes ne sont pas, contrairement à ce que l'on peut penser, à juste titre d'ailleurs : l'emploi, la dette, le chômage, qui ne sont que des conséquences.

    Le problème n°1 c'est la surpopulation des pays asiatiques et africains. Numéro 2 c'est la demande de croissance qui est la conséquence du numéro 1 et de l'insuffisance de contrôle et de régulation des pays occidentaux. Numéro 3 c'est la destruction de notre environnement qui est la conséquence des deux premiers. On appelle çà le risque écosystémique et, pour résoudre la question, il faut revenir au n° 1 : réguler la population mondiale jusqu'à se retrouver maximum à 6 milliards de terriens (pas simple, je sais, mais à 9 milliards en 2050 bonjour les dégâts !) C'est le principe de la loi d'attraction de l'approche systémique : c'est notre façon de penser et de ressentir qui crée et détermine notre avenir et c'est nous qui enclenchons les terribles rétroactions que nous connaissons déjà aujourd'hui et qui ne sont que des prémices.

    Revisiter notre identité nationale et en définir une nouvelle plus consensuelle, plus adaptée et plus acceptée car universelle, est un point important, car nous aurons besoin d'un immense consensus national pour tirer, ensemble, notre épingle du jeu (du jeu qui a pour « enjeu » la permanence de  l'« humain » s'entend) Sans une grande cohérence dans nos actions, un immense élan national (et au-delà), des sacrifices également consentis par tous, nous n'avons aucune chance de traverser sans dommages irréversibles les changements inévitables qui nous attendent à court terme.

    Courage et bonne chance à tous !